Étant nouveau sur ce forum et pour compléter ma présentation, je vous fais part du bilan de 14 années de Voyager. Je pense que nombre d'entre vous ont rencontré les mêmes soucis ou vécu les les mêmes satisfactions.
Mon Voyager a été mis en circulation en juillet 1994 dans une concession de la région parisienne. Je l'ai acheté d'occasion une année plus tard. Il totalisait alors 40 000 km. Avec un prix raisonnable, un volume très important, équipé de 7 sièges et de la climatisation en série, il avait quelques atouts pour séduire par rapport à la concurrence de l'époque.
Voici donc ci-après quelques évènements marquants de la vie du Voyager. J'ai sorti mon dossier "Voyager" et passé en revue toutes les factures et effectué une plongée dans mes souvenirs ! J'ai fait l'impasse sur les interventions ne présentant pas de caractère exceptionnel, les révisions notamment.
Essuie-glace AR – 1996 – 60 000 kmJe crois que mon premier souci a été lié à l'essuie-glace arrière. Il fonctionnait de temps en temps mais pas systématiquement et a grillé quelques fusibles. Les investigations lors des révisions n'ont jamais rien donné de probant. J'ai donc fait avec ce problème intermittent.
Capteurs/Émetteurs ultrason de l'alarmeCes capteurs sont fixés juste contre les pare-soleil. Constituant un obstacle au rabattement des pare-soleil leur support a très vite cassé. Ils tiennent depuis par le très court fil.
Campagne de rappel – Frein de stationnement – Décembre 1997Problème de cliquet de frein de stationnement qui présente un risque d'usure prématuré.
Problème frein AR – 1998 – 91 000 kmSuite à déséquilibre constaté lors du contrôle technique, je dois faire réaliser une intervention sur les freins AR. Remplacement des cylindres de roues.
Révélation sur un changement de pneumatiques – 1999 – 110 000 kmA l'occasion du remplacement de pneumatiques, il m'a été proposé de ne pas remettre les pneus d'origine du Voyageur S2 – des Goodyear Eagle GA 205/70 en 15 pouces, mais des Michelin Energy 215/65 en 15 pouces.
La taille est différente mais le développement est quasiment le même. J'ai donc fait ce pari de changer la dimension comme conseillé. Et le résultat a été 100 % bénéfique :
- Prix : les Michelin étaient moins coûteux que les Goodyear.
- Usure : Je faisais de l'ordre de 20 à 25 000 km avec les Goodyear - je réussis à faire le double avec les Michelin
- Comportement routier : amélioration immédiate avec les Michelin notamment pour la tenue de route dans les virages.
- Consommation : Diminution de consommation de gazole. De mémoire je devais consommer plus de 8 litres/100 km dans le meilleur des cas avant le changement. Après j'ai réussi à consommer moins de 7,5 l/100 km.
Campagne de rappel Airbag – Novembre 1999Risque de court-circuit et de déclenchement intempestif.
Grippage du roulement de roue AR – 2000 – 120 000 kmIl a fallu changer le moyeu, la fusée, le roulement... Incident, sans alerte préalable, qui heureusement s'est produit à faible vitesse et près de chez moi... J'aurais pu perdre la roue !
Décollage du rétroviseur intérieurUn support métallique, collé sur le pare-brise, reçoit le rétroviseur intérieur. Il s'est décollé un certain nombre de fois m'obligeant à le refixer avec une colle métal/verre.
Peinture qui pèle – 2001 – 130 000 kmLa peinture de la carrosserie – bleu métallisé - avait commencé à s'écailler au niveau du toit. Les boucliers avant et arrière avaient aussi commencé à peler et laissaient apparaître un jaune plastique très mal assorti à la couleur de la carrosserie ! Le concessionnaire n'a pas voulu prendre en charge le traitement de ce problème qui était connu aux états-unis – source internet - comme un défaut du processus de peinture (type de solvant utilisé).
Depuis la quasi totalité du toit a pelé. J'ai stabilisé le processus par un vernis anti-rouille. L'esthétique en prend un coup.
Problèmes de démarrage – 2001 – 140 000 kmA cette époque, j'ai commencé à avoir des difficultés pour démarrer mon Voyager. Après le temps de préchauffage, le moteur ne démarrait pas toujours de suite, plusieurs coups de démarreur étaient nécessaires. Phénomène accentué par le froid. Les garagiste et concessionnaire sollicités m'ont remplacé les bougies et relais de préchauffage. Sans résultat.
Avant de m'en servir, je devais réussir à la démarrer puis garder l'accélérateur à fond pendant plusieurs minutes – pour n'obtenir que le régime de ralenti ! Au bout de quelques minutes, le régime moteur commencer à monter. Il fallait donc progressivement relâcher l'accélérateur. Mais à ce moment là le moteur ne donnait pas encore de puissance. Il calait si on le sollicitait pour avancer et c'était encore plus galère pour le redémarrer. En été ça allait beaucoup mieux, et plus globalement quand le moteur était chaud, il fonctionnait à merveille.
A l'occasion des divers entretiens j'ai continué à soumettre le problème. Le diagnostic était soit un problème d'entrée d'air dans le circuit de gazole - mais la recherche n'avait rien donné – soit une usure des cylindres !, soit un problème de pompe d'injection, qui laissait présager une intervention coûteuse et au résultat hypothétique. J'ai donc différé le traitement définitif de ce problème en utilisant de moins en moins le véhicule.
Au cours des années qui ont suivi la situation s'est dégradée au point que le véhicule était devenu quasiment inutilisable en 2005 et que j'envisageais de l'envoyer à la casse. J'ai fini par acheter une autre voiture sans me décider à me séparer de mon Voyager. Je n'avais pas totalement perdu espoir de le faire revivre. Je pressentais que la panne n'était pas grave. Il fonctionnait si bien à chaud !
Mon problème a été finalement résolu en 2006 (210 000 km) par un diéséliste, celui qui a pris la peine de garder le véhicule plusieurs jours, de placer des sondes sur le moteur et de s'intéresser véritablement au problème... Il y avait bien une entrée d'air parasite dans le circuit d'alimentation. La panne a été réglée par une intervention simple et finalement peu coûteuse (150 €).
Remplacement des cylindres des freins AR – 2008 – 220 000 kmÇa a été la deuxième alerte sur les freins. Fragilité particulière du Voyager ?
Problèmes avec le tableau de bord - 2008 à MaintenantJ'ai rencontré plusieurs phénomènes :
- Affolement aléatoire et fugitif du compte-tour
- Disparition des indications du compte-tour et du tachymètre
- Enfin plus récemment, extinction complète du tableau de bord et alerte par buzzer.
Ces phénomènes disparaissent soit spontanément soit par arrêt et redémarrage du véhicule. Leur fréquence d'apparition augmente. Je ferai un post spécifique sur ce problème non résolu et qui semble lié à l'électronique.
Conclusions
ConfortLe confort du Voyager 2.5 TD tient essentiellement à son habitabilité et à son moteur qui ne rechigne pas à la tâche. Si les places arrière sont moins privilégiées que les « fauteuils » avant, par rapport à la concurrence (je pense aux 807) à mon sens elles présentent l'avantage d'une assise plus haute qui fait que l'on n'a pas les genoux dans le menton. J'aime bien aussi la position de conduite surélevée.
Sur autoroute ou route de qualité, on sent la voiture à l'aise et on garde l'allure sans difficulté. A moins de 120 km, on entend bien le moteur mais sans excès. Au delà je le trouve un peu trop présent.
Pour la conduite de nuit, par contre, je trouve que les phares ont toujours manqué de puissance.
Aspects pratiques.Le coffre est immense surtout quand on enlève les sièges. Mais leur manipulation est laborieuse tant ils sont lourds. Il est impossible de le faire seul. Cette énorme capacité de chargement me permettait par exemple, moyennant la mise en place d'une bâche pour protéger l'intérieur, d'emporter les déchets végétaux de tailles de haie en plus grande quantité qu'avec une remorque de taille standard.
J'ai également transporté avec facilité des plaques de plâtre de 1,20 de large, à plat dans le coffre – ça a tient tout juste en largeur. Sans compter quelques déménagements...
Enfin le transport de toute la petite famille pour les vacances, en configuration 5 places et sans se brider pour les affaires à emporter, n'était qu'une formalité.
PerformancesLe moteur, hormis le problème d'entrée parasite d'air signalé ci-avant, ne m'a jamais déçu. Il possède un couple important même à bas régime, qui le rend souple à l'usage et donne de bonnes reprises. J'ai l'habitude de conduire plutôt en douceur et avec peu de circulation en ville. Cela me permet de consommer entre 7,5 et 8 l/100 km (après changement de monte pneumatique – voir ci-avant) en moyenne. Je n'ai jamais noté de consommation d'huile qui nécessiterait des apports réguliers entre vidanges.
A l'aise sur les grandes routes, le Voyager s'est trouvé un peu plus à la peine sur les routes de montagne. En pratique ce sont les successions de virages et de changements de direction qui le pénalisent le plus.
J'estime aussi que le freinage n'est pas très performant, mais il est vrai que la plupart des véhicules d'aujourd'hui avec l'antiblocage et des freins à disque à l'arrière font un peu pâlir les performance des voitures plus anciennes...
EsthétiqueJ'ai bien apprécié la ligne du S2 lorsque je l'ai acheté. C'est toujours le cas. Mais j'ai été à la peine pour lui garder fière allure... On peut noter les enjoliveurs de roue qui ont tendance à se décrocher mais le gros souci vient de la peinture extérieure : toit qui s'écaille et pare-choc qui pèlent. A l'intérieur la moquette gris clair se tâche facilement et les plastiques de même couleur se rayent quand on manipule les sièges. Ce sont les parties qui ont le plus souffert. Je trouve par contre que globalement l'intérieur a bien vieilli comparé à d'autres véhicules.
Compte-tenu des problèmes de démarrage que je rencontrais entre 2001 et 2006 j'ai différé une éventuelle réfection de la peinture.
FiabilitéJe retiens de ces 14 années que je n'ai pas eu de pépin majeur et très onéreux mais une somme de petits problèmes dont certains délicats à résoudre et qui ont fini par pénaliser l'emploi du véhicule. Parmi les faiblesses récurrentes, il y a les problèmes électriques et/ou électroniques, les freins. Il est sans doute légitime de regretter également un manque d'investigations sérieuses de certains garages/concessions sur les problèmes de motorisation que j'ai rencontrés.
Au final, le Voyager s'est avéré être un véhicule familial très pratique et robuste pour un budget raisonnable, aux performances tout à fait respectables et consommant peu (< 8 litres/100 km). Étant maintenant en appartement en région parisienne, je me contente d'une voiture plus petite et je me prépare à m'en séparer...
L'enjeu est maintenant de lui redonner une santé en résolvant les problèmes de tableau de bord sans engager des dépenses considérables, ce qui hélas le condamnerait. Dans le même temps, j'ai une fois de plus le sentiment que mon Voyager n'a pas encore tout donné et que, à 226 000 km, il lui reste encore quelques bonnes dizaines de milliers de kilomètres devant lui !